Friedensbewegung und Massenmedien: von den Palästina-Kundgebungen zum Ostermarsch in Bern (03.04.2024)

Die Friedensbewegung stellte in der Schweiz schon immer eine marginalisierte Gruppe dar, die sich mehrheitlich im linken politischen Spektrum befand und von den Medien ignoriert oder sogar offen erniedrigt, als naiv bezeichnet oder sogar als "Agent des Feindes" betrachtet wurde. Heute sehen wir, wie diese Bewegung von den Massenmedien teilweise ignoriert, instrumentalisiert und selektiv in Szene gesetzt wird, wenn es ihnen gelegen kommt.

 

Nehmen wir einige Kundgebungen der letzten Monate als Beispiel, an denen ich selbst teilgenommen habe. Am 13. Januar 2024 fand in Basel eine grosse Palästina-Kundgebung statt, an der mehrere Tausend Menschen anwesend waren. SRF berichtete sofort sehr kritisch über den Event und stellte in Frage, ob die Veranstaltung wirklich friedlich gewesen sei, schliesslich sei der Satz "from the river to the sea" zu hören gewesen (was von SRF gleich mit Gewalt gleichgestellt wurde). Zudem verwies der Journalist darauf hin, dass eine offizielle Verurteilung des Terrorangriffs vom 7. Oktober ausgeblieben sei.

 

Eine Woche später (20.01.2024): In Genf fand wieder eine Palästina Kundgebung statt, die wie die vorherige ein Ende des Genozids und einen sofortigen Waffenstillstand forderte. Bei der Kundgebung waren laut BDS Genève rund 7000 Personen anwesend. Die friedliche aber mit ärger über das Massaker aufgeladene Stimmung war zu spüren und führte die Manifestierende durch einen grossen Teil der Stadt. Über dieses Grossereignis wurde meiner Kenntnis nach weder von RTS noch von SRF berichtet, und auch viele weitere Medien schwiegen dazu.

 

Sprung nach vorne. Am 1. April fand in Bern der traditionelle pazifistische Ostermarsch statt. Hauptthema dieses Jahres war «Demilitarisierung statt Aufrüstung». Zusätzlich lag der Fokus auf dem andauernden Nahost-Konflikt, und am Ende des Marsches kam es zu zwei Reden von der palästinensisch-schweizerischen Friedensaktivistin Shirine Dajani und dem jüdischen Friedensaktivist Jochi Weil-Goldstein, die einen sofortigen Waffenstillstand forderten. Beim Ostermarsch waren gemäss GSoA (Gruppe für eine Schweiz ohne Armee, Mitveranstalter des Ostermarsches) zirka 800 Menschen anwesend (im Gegensatz zu den Palästina-Kundgebungen mehrheitlich ältere Menschen). Über die Kundgebung wurde bei SRF und TeleBärn berichtet. SRF deutete sofort darauf hin, dass diese Pazifist:innen von vielen als naiv betrachtet werden, und rückten somit die Manifestierenden sofort in ein schlechtes Licht. SRF berichtet, dass der Ostermarsch stark unter dem Eindruck des Ukraine-Kriegs stehe, doch dies war bestenfalls ein zweitrangiges Thema der Veranstaltung. Am diesjährigen Ostermarsch ging es in erster Linie um Abrüstung in der Schweiz und um das Massaker in Gaza und die Notwendigkeit eines Waffenstillstands. Weder SRF noch TeleBärn erwähnten die Referate der Friedensaktivisten für einen Waffenstillstand in Gaza noch stellen sie Fragen zu diesem Konflikt. Die einzigen Fragen, die den Teilnehmenden gestellt wurden, waren bezüglich Waffenlieferungen an die Ukraine.

 

All dies macht die einseitige Berichterstattung deutlich, der die grossen Schweizer Medien verfallen sind, und die klare Parallelen zur Berichterstattung während des Kalten Krieges aufweist. Über Kriegsverbrechen der westlichen Mächte und deren Alliierten (z.B. Israel) wird nicht oder nur sehr zögerlich berichtet. Über die "Gegner des Westens", wie China oder Russland, wird viel und nur sehr einseitig berichtet. Kundgebungen gegen den Genozid in Gaza werden totgeschwiegen oder als antisemitische Veranstaltungen dargestellt, pazifistische Kundgebungen werden geduldet, solange sich diese exklusiv gegen Feinde des Westens richten. Die Menschen, die sich beim Ostermarsch gegen weitere Waffenlieferungen an die Ukraine aussprechen, werden als naiv abgestempelt, und so endete der SRF-Beitrag mit einer abwertenden Äusserung gegenüber allen, die sich gegen Aufrüstung positionieren: "Abrüstung in Ehren, aber was die Konsequenzen für ein Land wie die Ukraine wären, darüber scheinen sich viele kaum im Klaren zu sein". Mir scheint es viel mehr, dass es vielen Journalisten der Massenmedien egal ist, wenn weiter tausende Menschen durch unnötige Kriege getötet werden.

 

Quellen/sources/fonti:

Bild: Bilder des Autors

 

Mouvement de paix et médias de masse : des manifestations pour la Palestine à la marche de Pâques à Berne

 

En Suisse, le mouvement pour la paix a toujours représenté un groupe marginalisé, situé majoritairement à gauche de l'échiquier politique et ignoré, voire ouvertement humilié par les médias, qualifié de naïf ou même considéré comme un "agent de l'ennemi". Aujourd'hui, nous voyons comment ce mouvement est partiellement ignoré, instrumentalisé et mis en scène de manière sélective par les médias de masse lorsque cela les arrange.

 

Prenons comme exemple quelques manifestations de ces derniers mois auxquelles j'ai moi-même participé. Le 13 janvier 2024, une grande manifestation pour la Palestine a eu lieu à Bâle, en présence de plusieurs milliers de personnes. SRF a immédiatement rendu compte de l'événement de manière très critique et s'est demandé si la manifestation était vraiment pacifique, puisqu'on y aurait entendu la phrase "from the river to the sea" (ce que la SRF a immédiatement assimilé à de la violence). Le journaliste a en outre souligné l'absence de condamnation officielle de l'attaque terroriste du 7 octobre.

 

Une semaine plus tard (20.01.2024): Une nouvelle manifestation pour la Palestine a eu lieu à Genève. Comme la précédente, elle demandait la fin du génocide et un cessez-le-feu immédiat. Environ 7000 personnes étaient présentes à cette manifestation, selon BDS Genève. L'ambiance pacifique mais chargée de colère contre le massacre était palpable et a conduit les manifestants à travers une grande partie de la ville. A ma connaissance, ni la RTS ni la SRF n'ont rendu compte de cet événement majeur, et de nombreux autres médias ont gardé le silence.

 

Un saut en avant. Le 1er avril, la traditionnelle marche de Pâques pacifiste a eu lieu à Berne. Le thème principal de cette année était "Démilitarisation au lieu de réarmement". En outre, l'accent a été mis sur le conflit persistant au Proche-Orient et, à la fin de la marche, deux discours ont été prononcés par la militante pacifiste palestino-suisse Shirine Dajani et le militant pacifiste juif Jochi Weil-Goldstein, qui ont exigé un cessez-le-feu immédiat. Selon le GSsA (Groupe pour une Suisse sans armée, coorganisateur de la marche de Pâques), environ 800 personnes étaient présentes à la marche de Pâques (contrairement aux manifestations en faveur de la Palestine, il s'agissait en majorité de personnes âgées). La manifestation a été couverte par SRF et TeleBärn. La SRF a immédiatement indiqué que ces pacifistes étaient souvent considérés comme des naïfs, ce qui a immédiatement donné une mauvaise image des manifestants. La SRF rapporte que la marche de Pâques de cette année est fortement influencée par la guerre en Ukraine, mais ce thème n'était, au mieux, qu'un sujet secondaire de la manifestation. Lors de la marche de Pâques de cette année, il a été question en premier lieu du désarmement en Suisse et du massacre à Gaza et de la nécessité d'un cessez-le-feu. Ni la SRF ni TeleBärn n'ont mentionné les exposés des militants pacifistes pour un cessez-le-feu à Gaza, ni posé de questions sur ce conflit. Les seules questions posées aux participants concernaient les livraisons d'armes à l'Ukraine.

 

Tout cela met en évidence la couverture médiatique unilatérale à laquelle les grands médias suisses ont succombé et qui présente des parallèles évidents avec celle de la guerre froide. Les crimes de guerre commis par les puissances occidentales et leurs alliés (par exemple Israël) ne sont pas rapportés, ou seulement avec beaucoup d'hésitation. Les "adversaires de l'Occident", comme la Chine ou la Russie, font l'objet de nombreux reportages, mais de manière très partiale. Les manifestations contre le génocide à Gaza sont passées sous silence ou présentées comme des manifestations antisémites, les manifestations pacifistes sont tolérées tant qu'elles sont exclusivement dirigées contre les ennemis de l'Occident. Les personnes qui s'opposent à de nouvelles livraisons d'armes à l'Ukraine lors de la marche de Pâques sont taxées de naïves, et le reportage de la SRF s'est ainsi terminé par une déclaration désobligeante à l'égard de tous ceux qui se positionnent contre le réarmement : "Le désarmement est tout à fait honorable, mais ce que seraient les conséquences pour un pays comme l'Ukraine, beaucoup ne semblent guère s'en rendre compte". Il me semble plutôt que de nombreux journalistes des médias de masse ne se soucient pas de voir des milliers de personnes continuer à être tuées par des guerres inutiles.

 

Il movimento per la pace e i mass media: dalle manifestazioni per la Palestina alla marcia di Pasqua a Berna

 

Il movimento per la pace è sempre stato un gruppo emarginato in Svizzera, per lo più a sinistra dello spettro politico e ignorato o addirittura apertamente umiliato dai media, etichettato come ingenuo o addirittura considerato un "agente del nemico". Oggi vediamo come questo movimento sia parzialmente ignorato, strumentalizzato e messo in scena selettivamente dai mass media quando fa loro comodo.

 

Prendiamo ad esempio alcune manifestazioni a cui ho partecipato negli ultimi mesi. Il 13 gennaio 2024 si è svolta a Basilea una grande manifestazione per la Palestina, alla quale hanno partecipato diverse migliaia di persone. La SRF ha immediatamente pubblicato un articolo molto critico sull'evento, mettendo in dubbio che fosse davvero pacifico, poiché si è sentita la frase "from the river to the sea" (che la SRF ha equiparato alla violenza). Il giornalista ha anche sottolineato che non c'è stata alcuna condanna ufficiale dell'attacco terroristico del 7 ottobre durante la manifestazione.

 

Una settimana dopo (20.01.2024): A Ginevra si è tenuta un'altra manifestazione per la Palestina che, come la precedente, ha chiesto la fine del genocidio e un cessate il fuoco immediato. Secondo BDS Ginevra, circa 7000 persone hanno partecipato alla manifestazione. L'atmosfera era pacifica ma carica di rabbia per il massacro e ha condotto i manifestanti attraverso gran parte della città. Per quanto ne so, né la RTS né la SRF hanno dato notizia di questo grande evento, e molti altri media sono rimasti in silenzio.

 

Un salto in avanti. Il primo aprile si è svolta a Berna la tradizionale marcia pacifista di Pasqua. Il tema principale di quest'anno era "Demilitarizzazione invece di riarmo". Inoltre, l'attenzione si è concentrata sul conflitto in corso in Medio Oriente, e alla fine della marcia ci sono stati due discorsi dell'attivista per la pace palestinese-svizzera Shirine Dajani e dell'attivista per la pace ebreo Jochi Weil-Goldstein, che hanno chiesto un cessate il fuoco immediato. Secondo il GSoA (Gruppo per una Svizzera senza esercito, co-organizzatore della marcia di Pasqua), alla marcia di Pasqua erano presenti circa 800 persone (a differenza delle manifestazioni per la Palestina, la maggior parte erano anziani). La manifestazione è stata documentata da SRF e TeleBärn. La SRF ha subito sottolineato che questi pacifisti sono spesso considerati come degli ingenui, mettendo così subito in cattiva luce i manifestanti. SRF ha riferito che la marcia di Pasqua è stata fortemente influenzata dalla guerra in Ucraina, ma questo è stato al massimo un argomento secondario dell'evento. La marcia di Pasqua di quest'anno riguardava principalmente il disarmo in Svizzera, il massacro a Gaza e la necessità di un cessate il fuoco. Né SRF né TeleBärn hanno menzionato gli interventi degli attivisti per la pace a favore di un cessate il fuoco a Gaza, né hanno posto domande su questo conflitto. Le uniche domande poste ai partecipanti riguardavano le forniture di armi all'Ucraina.

 

Tutto ciò mette in evidenza una parzialità dei media svizzeri che ricorda molto quella del periodo della Guerra Fredda. I crimini di guerra commessi dalle potenze occidentali e dai loro alleati (ad esempio Israele) non vengono riportati affatto o solo con molta esitazione. I "nemici dell'Occidente", come la Cina o la Russia, vengono analizzati ampiamente ed esclusivamente in modo negativo. Le manifestazioni contro il genocidio a Gaza vengono taciute o dipinte come eventi antisemiti, mentre le manifestazioni pacifiste sono tollerate purché siano rivolte esclusivamente contro i nemici dell'Occidente. Chi si esprime contro ulteriori forniture di armi all'Ucraina durante la marcia di Pasqua viene etichettato come ingenuo, e così il rapporto della SRF si conclude con una dichiarazione sprezzante nei confronti di tutti coloro che si schierano contro il riarmo: "Il disarmo è un principio onorevole, ma molte persone non sembrano essere in chiaro di quali sarebbero le conseguenze per un Paese come l'Ucraina." A me sembra piuttosto che a molti giornalisti dei mass media non interessi se migliaia di persone continuano a essere uccise in guerre inutili.

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