Die Schweiz und einseitige Sanktionen: Neutralitätsverlust und Blockdenken (06.08.2024)

Die Schweiz legt grossen Wert auf ihren Status als neutrales Land. Im Verlauf der Geschichte wurde es zu einer identitätsstiftenden Eigenschaft der Schweiz, und viele Politiker:innen betrachten die Schweizer Neutralität als Erfolgsmodell. Tatsache ist aber, dass die Schweiz weder im Verlauf des (ersten) Kalten Krieges, noch in den letzten 30 Jahren eine wirklich neutrale Position auf internationaler Ebene eingenommen hat.

 

Ein Blick auf die Sanktionspolitik der Schweiz zeigt, dass sie sich fest auf die Seite des von den USA geführten Westens stellt, und somit ihre Rolle als neutraler Gesprächspartner für diplomatische Lösungen vollkommen verloren hat.

Bei den Sanktionen gilt es zwischen UNO-Sanktionen und einseitigen Sanktionen zu unterscheiden. Als UNO-Mitglied sind vom UNO-Sicherheitsrat erlassene nicht-militärische Zwangsmassnahmen für die Schweiz völkerrechtlich verbindlich. Die Schweiz setzt somit diese Sanktionen automatisch um. Auf der anderen Seite erlässt die Schweiz aber auch einseitige Sanktionen, die nicht von der UNO beschlossen wurden.

 

Was bedeutet das? Wenn man die Sanktionsliste der Schweiz anschaut, und dabei nur die einseitigen Sanktionen (also nicht-UNO-Sanktionen) betrachtet, so erkennt man, dass sich die Schweiz klar im westlichen Lager befindet, und somit für die anderen Länder (hauptsächlich im Globalen Süden) nicht als neutraler Akteur betrachtet werden kann. Einseitige Sanktionen bestehen unter anderem gegen Nicaragua, Venezuela, Belarus, Iran, Syrien und Russland. Die meisten dieser einseitigen Sanktionen folgen den von der EU verabschiedeten Sanktionen. Ein Blick auf die Sanktionsliste der USA zeigt, dass die Schweiz und die EU eine sehr ähnliche Sanktionspolitik wie diese vertreten. Die Schweiz begründet diese Sanktionen mit illegalen militärischen Interventionen, Repression der Opposition, der Verletzung von Menschenrechten und der Untergrabung der Rechtsstaatlichkeit und demokratischer Institutionen.

 

Wo liegt das Problem? Die Sanktionen der Schweiz folgen dem westlichen Blockdenken, Sanktionen werden nur gegen Gegner des Westens ergriffen, während Menschenrechtsverletzungen von Alliierten Staaten ignoriert werden. Wenn es nach den oben erwähnten Kriterien gehen würde, müsste die Schweiz in erster Linie Sanktionen gegen die USA erlassen, aufgrund ihrer unendlichen illegalen Interventionen auf der ganzen Welt (Afghanistan, Irak, Syrien, Libyen…). Sie müsste Saudi Arabien für grauenvolle Menschenrechtsverletzungen sanktionieren, Israel wegen Völkermords und ethnischer Säuberung, so wie viele weitere Militärdiktaturen, die mit den USA verbündet sind. Auch Sanktionen gegen die Ukraine wegen der Diskriminierung der russischsprachigen Minderheiten und dem Coup gegen Janukowytsch 2014 müssten zur Diskussion stehen. Es gäbe unzählige Länder, die man wegen Menschenrechtsverletzungen sanktionieren könnte, die Schweiz begrenzt sich aber ausschliesslich auf die grössten Feinde des Westens. Alle diese Länder, insbesondere Venezuela, Nicaragua, der Iran und natürlich Russland sind Befürworter einer multipolaren Welt, in der die USA nicht mehr die alleinigen Herrscher sind. Dagegen kämpfen die USA sowie ihre europäischen Vasallen (die EU- und NATO-Länder) mit einem Wirtschaftskrieg, der diese Länder destabilisieren und schlussendlich zum Sturz der Regierungen führen soll. Die Schweiz hat sich aussenpolitisch komplett auf die Seite der westlichen Länder gestellt und somit jeden Anspruch auf Neutralität verloren. Das beste Beispiel dafür war die Bürgenstock-Konferenz, der fast der gesamte Globale Süden fernblieb, und zu der Russland nicht eingeladen wurde.

 

Die Schweiz ist heute ein fester Bestandteil des westlichen Blocks und verhängt somit ausschliesslich einseitige Sanktionen gegen die Gegner des Westens. Wenn sie eine wirklich neutrale Position zurückgewinnen möchte, so muss sie sich den blockfreien Staaten annähern. Blockfreie Länder wie Lulas Brasilien haben gezeigt, dass sie im diplomatischen Bereich eine wichtige Rolle spielen können. Durch die Unterstützung des westlichen Wirtschaftskrieges gegen unabhängige Staaten verliert die Schweiz ihre Glaubwürdigkeit und ihre besondere Rolle als neutraler Staat.

 

Quellen/sources/fonti:

Bild: Zusammenstellung des Autors.

 

La Suisse et les sanctions unilatérales : Perte de neutralité et pensée en bloc

 

La Suisse attache une grande importance à son statut de pays neutre. Au cours de l'histoire, il est devenu une caractéristique identitaire de la Suisse et de nombreux politiciens considèrent la neutralité suisse comme un modèle de succès. Mais le fait est que la Suisse n'a pas adopté une position réellement neutre sur la scène internationale, ni au cours de la (première) guerre froide, ni au cours des 30 dernières années.

 

Un coup d'œil sur la politique de sanctions de la Suisse montre qu'elle se range fermement du côté de l'Occident dirigé par les États-Unis et qu'elle a donc totalement perdu son rôle d'interlocuteur neutre pour des solutions diplomatiques.

En matière de sanctions, il convient de faire la distinction entre les sanctions de l'ONU et les sanctions unilatérales. En tant que membre de l'ONU, les mesures de coercition non militaires édictées par le Conseil de sécurité de l'ONU sont contraignantes pour la Suisse en vertu du droit international. La Suisse applique donc automatiquement ces sanctions. De l'autre côté, la Suisse édicte également des sanctions unilatérales qui n'ont pas été décidées par l'ONU.

 

Qu'est-ce que cela signifie ? Si l'on regarde la liste des sanctions de la Suisse et que l'on ne considère que les sanctions unilatérales (c'est-à-dire les sanctions qui ne relèvent pas de l'ONU), on s'aperçoit que la Suisse se situe clairement dans le camp occidental et qu'elle ne peut donc pas être considérée comme un acteur neutre pour les autres pays (principalement ceux du Sud Global). Des sanctions unilatérales existent entre autres contre le Nicaragua, le Venezuela, la Biélorussie, l'Iran, la Syrie et la Russie. La plupart de ces sanctions unilatérales suivent les sanctions adoptées par l'UE. Un coup d'œil sur la liste des sanctions des Etats-Unis montre que la Suisse et l'UE ont une politique de sanctions très similaire à la leur. La Suisse justifie ces sanctions par des interventions militaires illégales, la répression de l'opposition, la violation des droits de l'homme et la mise à mal de l'Etat de droit et des institutions démocratiques.

 

Où se situe le problème ? Les sanctions de la Suisse suivent la pensée en bloc occidentale, les sanctions ne sont prises que contre les adversaires de l'Occident, alors que les violations des droits de l'homme des Etats alliés sont ignorées. Si les critères susmentionnés étaient appliqués, la Suisse devrait en premier lieu prendre des sanctions contre les Etats-Unis, en raison de leurs interventions illégales sans fin dans le monde entier (Afghanistan, Irak, Syrie, Libye...). Elle devrait sanctionner l'Arabie saoudite pour ses terribles violations des droits de l'homme, Israël pour son génocide et son nettoyage ethnique, ainsi que de nombreuses autres dictatures militaires alliées aux Etats-Unis. Des sanctions contre l'Ukraine pour la discrimination des minorités russophones et le coup d'Etat contre Ianoukovytch en 2014 devraient également être discutées. Il y aurait d'innombrables pays que l'on pourrait sanctionner pour des violations des droits de l'homme, mais la Suisse se limite exclusivement aux plus grands ennemis de l'Occident. Tous ces pays, en particulier le Venezuela, le Nicaragua, l'Iran et bien sûr la Russie, sont partisans d'un monde multipolaire dans lequel les Etats-Unis ne sont plus les seuls maîtres.  Les Etats-Unis ainsi que leurs vassaux européens (les pays de l'UE et de l'OTAN) se battent contre ce phénomène avec une guerre économique qui doit déstabiliser ces pays et finalement conduire au renversement des gouvernements. En matière de politique étrangère, la Suisse s'est complètement rangée du côté des pays occidentaux et a ainsi perdu toute prétention à la neutralité. Le meilleur exemple en a été la Conférence du Bürgenstock, à laquelle la quasi-totalité du Sud Gobal n'a pas participé et à laquelle la Russie n'a pas été invitée.

 

Aujourd'hui, la Suisse fait partie intégrante du bloc occidental et impose donc exclusivement des sanctions unilatérales aux adversaires de l'Occident. Si elle veut retrouver une position réellement neutre, elle doit se rapprocher des pays non-alignés. Les pays non-alignés comme le Brésil de Lula ont montré qu'ils peuvent jouer un rôle important dans le domaine diplomatique. En soutenant la guerre économique occidentale contre les Etats indépendants, la Suisse perd sa crédibilité et son rôle particulier d'Etat neutre.

 

Svizzera e sanzioni unilaterali: Perdita della neutralità e logica dei blocchi

 

La Svizzera attribuisce grande importanza al suo status di Paese neutrale. Nel corso della storia, è diventata una caratteristica identitaria della Svizzera e molti politici considerano la neutralità svizzera come un modello di successo. Tuttavia, il fatto è che la Svizzera non ha mai adottato una posizione veramente neutrale sulla scena internazionale, né durante la (prima) Guerra Fredda né negli ultimi 30 anni.

 

Un'occhiata alla politica sanzionatoria della Svizzera dimostra che essa è fermamente schierata dalla parte dell'Occidente guidato dagli Stati Uniti, perdendo così completamente il suo ruolo di partner di dialogo neutrale per le soluzioni diplomatiche.

In materia di sanzioni, occorre distinguere tra sanzioni ONU e sanzioni unilaterali. In quanto membro dell'ONU, le misure coercitive non militari emanate dal Consiglio di Sicurezza dell'ONU sono vincolanti per la Svizzera ai sensi del diritto internazionale. Pertanto, la Svizzera attua automaticamente tali sanzioni. D'altro canto, la Svizzera impone anche sanzioni unilaterali che non sono state decise dall'ONU.

 

Che cosa significa? Se si esamina l'elenco delle sanzioni svizzere e si considerano solo quelle unilaterali (cioè quelle che non sono state decise dall'ONU), si può notare che la Svizzera è chiaramente nel campo occidentale e quindi non può essere considerata un attore neutrale per altri Paesi (soprattutto del Sud globale). Sono in vigore sanzioni unilaterali contro Nicaragua, Venezuela, Bielorussia, Iran, Siria e Russia, tra gli altri. La maggior parte di queste sanzioni unilaterali segue quelle adottate dall'UE. Uno sguardo all'elenco delle sanzioni statunitensi mostra che la Svizzera e l'UE hanno politiche di sanzioni molto simili. La Svizzera giustifica queste sanzioni con interventi militari illegali, repressione dell'opposizione, violazione dei diritti umani e indebolimento dello Stato di diritto e delle istituzioni democratiche.

 

Qual è il problema? Le sanzioni svizzere seguono la logica dei blocchi occidentale, le sanzioni vengono adottate solo contro gli oppositori dell'Occidente, mentre le violazioni dei diritti umani da parte degli Stati alleati vengono ignorate. Se si applicassero veramente i criteri sopra, la Svizzera dovrebbe innanzitutto imporre sanzioni contro gli Stati Uniti a causa dei loro infiniti interventi illegali nel mondo (Afghanistan, Iraq, Siria, Libia...). Dovrebbe sanzionare l'Arabia Saudita per le atroci violazioni dei diritti umani, Israele per il genocidio e la pulizia etnica e molte altre dittature militari alleate degli USA. Anche delle sanzioni contro l'Ucraina per la discriminazione delle minoranze russofone e il colpo di Stato contro Yanukovych nel 2014 dovrebbero essere oggetto di discussione. Ci sono innumerevoli Paesi che potrebbero essere sanzionati per le violazioni dei diritti umani, ma la Svizzera si limita esclusivamente ai maggiori nemici dell'Occidente. Tutti questi Paesi, in particolare il Venezuela, il Nicaragua, l'Iran e naturalmente la Russia, sono favorevoli a un mondo multipolare in cui gli Stati Uniti non siano più l'unico dominatore. Gli Stati Uniti e i loro vassalli europei (l'UE e i Paesi della NATO) li stanno combattendo con una guerra economica che mira a destabilizzare questi Paesi e, alla fine rovesciare i loro governi. In termini di politica estera, la Svizzera si è completamente schierata con i Paesi occidentali, perdendo così ogni pretesa di neutralità. L'esempio migliore è stata la conferenza del Bürgenstock, alla quale quasi tutto il Sud globale non si è presentato e alla quale la Russia non è stata invitata.

 

Oggi la Svizzera è parte integrante del blocco occidentale e quindi impone solo sanzioni unilaterali contro gli oppositori dell'Occidente. Se vuole recuperare una posizione veramente neutrale, deve avvicinarsi agli Stati non allineati. I Paesi non allineati, come il Brasile di Lula, hanno dimostrato di poter svolgere un ruolo importante nella sfera diplomatica. Sostenendo la guerra economica occidentale contro gli Stati indipendenti, la Svizzera sta perdendo la sua credibilità e il suo ruolo speciale di Stato neutrale.

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