
Nach den Besetzungen von amerikanischen Universitäten hat die neue Studentenmobilisation auch Europa und die Schweiz erreicht. Die friedlichen Besetzungen wurden in den USA mit gewalttätiger Repression durch die Polizei bekämpft, ein Verstoss gegen den 1. Zusatzartikel der US-Verfassung (Redefreiheit). In der Schweiz kam es zwar bisher noch nicht zu solch dramatischen Szenen, aber die friedlichen Studierenden werden in den Medien und von den Universitäten scharf kritisiert, Ultimaten werden gestellt und es kam bereits zu Räumungen durch die Polizei.
In den Medien kam es zu denselben Anklagen und Verleumdungen, die man bereits in den USA hörte. Den Studierenden wird Antisemitismus vorgeworfen, weil sie den Satz "from the river to the sea" oder "intifada" verwenden, und es wird behauptet, die Besetzung würde einige Studierende in Angst versetzen. Alles haltlose Vorwürfe. Die oben erwähnten Sätze fordern einen einzigen demokratischen Staat Palästina, in dem alle die gleichen Rechte haben (im Gegensatz zum aktuellen Apartheid-Staat) und das Recht der Palästinenser, sich gegen die Okkupation durch Israel zu wehren.
Omer Bartov, ein führender Holocaust Experte, fasste die Bedeutung von Intifada gut zusammen: "'Intifada' means 'shaking off.' There’s a very similar word in Hebrew for it, 'lehitna’er.' It’s what a dog does when it shakes off water. It’s to shake off the occupation. And there are Jewish students, often who are influenced by their Israeli friends, who feel that that is threatening."
Die Studierenden kämpfen dafür, dass die Universitäten ihre Verbindungen mit Israel offenlegen, und dass sie das Vorgehen Israels offiziell verurteilen. Diese Forderungen sind absolut gerechtfertigt, schliesslich äusserten sich die Universitäten auch nach dem Überfall Russlands auf die Ukraine. Die Universität Bern erstellte beispielsweise eine Seite zum Ukraine-Krieg auf ihrer Webseite. Hier ist zu lesen: "Die Universität Bern verurteilt die Invasion Russlands in die Ukraine aufs Schärfste und unterstützt ukrainische Studierende und Forschende." Zudem wurde die "Ukrainian Society at the University of Bern" gegründet, um eine "Plattform für die Kommunikation und gegenseitige Unterstützung von ukrainischen Wissenschaftlerinnen und Wissenschaftlern zu schaffen, die mit der Universität Bern und mit der Berner Fachhochschule (BFH) verbunden sind."
Wieso konnte die Universität nach dem Angriff Russlands so schnell und einfach Partei ergreifen, während zum Genozid in Gaza nichts zu finden ist und man sich sogar gegen die Solidaritätsbekundungen der Studierenden wehrt und die Besetzung nicht akzeptiert?
Die Positionierung der Medien und der Universitäten zeigen, wie stark wir uns wieder im Blockdenken des Kalten Krieges befinden. Man bezieht stets die Position des Leaders des eigenen Blocks, im Fall der Schweiz sind das die USA. Wenn der feindliche Block (Russland und China) ein Kriegsverbrechen begeht, folgt sofort eine Stellungnahme und Verurteilung. Ist jedoch der eigene Block (insbesondere dessen Leader, die USA) bei solchen Kriegsverbrechen beteiligt (beispielsweise der Zerstörung aller Universitäten in Gaza), so findet man in den Medien jede erdenkliche Ausrede oder hält sich zurück und nimmt nicht Stellung (die Strategie der Universitäten).
Die Universitäten müssen sich entscheiden, entweder sie verurteilen alle Kriegsverbrechen konsequent, oder sie halten sich immer zurück. Eines muss jedoch gegeben sein: die Universitäten müssen das politische Engagement der Studierenden akzeptieren, die kritische Auseinandersetzung mit politischen Ereignissen muss sogar gefördert werden. Dazu sind nämlich Universitäten da, um kritisch über die Gesellschaft nachzudenken und dementsprechend zu handeln.
Als Doktorand in Zeitgeschichte an der Universität Fribourg, und als Alumni der Universitäten Bern und Genf, solidarisiere ich mich mit den aktuellen Besetzungen durch die Studierenden, und verurteile die Untätigkeit der Universitäten, die ihren Bildungsauftrag durch die Repression und Einschränkungen der Studentenmobilisation vernachlässigen.
Quellen/sources/fonti:
- Palästina-Camp an Unitobler - «Lassen uns nicht erpressen»: So reagiert Uni Bern auf Besetzung - News - SRF
- Israeli Holocaust Scholar Omer Bartov on Campus Protests, Weaponizing Antisemitism & Silencing Dissent | Democracy Now!
- Krieg in der Ukraine - Universität Bern (unibe.ch)
- Universität Bern akzeptiert Besetzung nicht (unibe.ch)
- How Israel has destroyed Gaza’s schools and universities | Israel War on Gaza News | Al Jazeera
- UN expert alarmed by violent crackdown on peaceful student protests across US campuses | OHCHR
- La police est intervenue pour déloger les étudiants pro-palestiniens à l'Université de Genève - rts.ch - Genève
Solidarité avec les étudiants et les occupations d'universités!
Après les occupations d'universités américaines, la nouvelle mobilisation étudiante a également atteint l'Europe et la Suisse. Aux Etats-Unis, les occupations pacifiques ont été combattues par une violente répression policière, en violation du premier amendement de la Constitution américaine (liberté d'expression). En Suisse, il n'y a pas encore eu de scènes aussi dramatiques, mais les étudiant:es pacifiques sont fortement critiqués dans les médias et par les universités, des ultimatums sont lancés et des expulsions par la police ont déjà eu lieu.
Les mêmes accusations et calomnies que l'on a déjà entendues aux États-Unis sont apparues dans les médias. Les étudiants sont accusés d'antisémitisme parce qu'ils utilisent la phrase "from the river to the sea" ou "intifada", et on prétend que l'occupation fait peur à certains étudiants. Toutes ces accusations sont sans fondement. Les phrases susmentionnées réclament un seul État démocratique en Palestine, dans lequel toutes et tous ont les mêmes droits (contrairement à l'État d'apartheid actuel) et le droit des Palestiniens à se défendre contre l'occupation par Israël.
Omer Bartov, un éminent spécialiste de l'Holocauste, a bien résumé la signification d'Intifada : "'Intifada' means 'shaking off.' There’s a very similar word in Hebrew for it, 'lehitna’er.' It’s what a dog does when it shakes off water. It’s to shake off the occupation. And there are Jewish students, often who are influenced by their Israeli friends, who feel that that is threatening."
Les étudiant:es se battent pour que les universités révèlent leurs liens avec Israël et pour qu'elles condamnent officiellement les actions d'Israël. Ces revendications sont tout à fait justifiées, après tout, les universités se sont également exprimées après l'attaque de la Russie sur l'Ukraine. L'université de Berne a par exemple créé une page à propos de la guerre en Ukraine sur son site web. On peut y lire : "L'Université de Berne condamne fermement l'invasion de l'Ukraine par la Russie et soutient les étudiant·e·s et les chercheur·e·s ukranien·ne·s." De plus, la "Ukrainian Society at the University of Bern" a été fondée "avec l'idée de créer une plate-forme pour la communication et l'entraide entre les chercheur·e·s ukranien·ne·s, qui sont lié·e·s à·l'Université de Berne et à la Berner Fachhochschule (BFH)."
Comment se fait-il que l'université ait pu prendre position aussi rapidement et facilement après l'attaque de la Russie, alors qu'on ne trouve rien sur le génocide à Gaza et qu'on s'oppose même aux manifestations de solidarité des étudiants et on n'accepte pas l'occupation ?
Le positionnement des médias et des universités montre à quel point nous sommes à nouveau dans la pensée des blocs de la Guerre froide. On prend toujours la position du leader de son propre bloc, dans le cas de la Suisse, il s'agit des Etats-Unis. Si le bloc ennemi (la Russie et la Chine) commet un crime de guerre, une prise de position et une condamnation suivent immédiatement. Mais si le propre bloc (en particulier son leader, les Etats-Unis) est impliqué dans de tels crimes de guerre (par exemple la destruction de toutes les universités de Gaza), on trouve toutes les excuses possibles et imaginables dans les médias ou on se tient en retrait et on ne prend pas position (la stratégie des universités).
Les universités doivent choisir : soit elles condamnent systématiquement tous les crimes de guerre, soit elles se tiennent toujours à l'écart. Une chose doit cependant être donnée : les universités doivent accepter l'engagement politique des étudiants ; l'examen critique des événements politiques doit même être encouragé. Les universités sont en effet là pour cela, pour réfléchir de manière critique sur la société et agir en conséquence.
En tant que doctorant en histoire contemporaine à l'Université de Fribourg, et en tant qu'alumni des Universités de Berne et de Genève, je me solidarise avec les occupations actuelles par les étudiants, et je condamne l'inaction des universités qui manquent à leur mission éducative en réprimant limitant la mobilisation étudiante.
Solidarietà con gli studenti e le occupazioni universitarie!
Dopo le occupazioni delle università americane, la nuova mobilitazione studentesca ha raggiunto anche l'Europa e la Svizzera. Le occupazioni pacifiche negli Stati Uniti sono state accolte da una violenta repressione da parte della polizia, in violazione del primo emendamento della Costituzione americana (libertà di espressione). Anche se in Svizzera non si sono ancora verificate scene così drammatiche, gli studenti pacifici sono stati aspramente criticati dai media e dalle università, sono stati lanciati ultimatum e la polizia ha in certi casi già sgomberato gli studenti.
I media hanno utilizzato le stesse accuse e calunnie già sentite negli Stati Uniti. Gli studenti sono accusati di antisemitismo perché usano la frase "from the river to the sea" o "intifada", e si sostiene che l'occupazione spaventa alcuni studenti. Tutte accuse infondate. Le frasi citate chiedono un unico Stato democratico in Palestina, in cui tutti abbiano uguali diritti (a differenza dell'attuale stato di apartheid) e il diritto dei palestinesi di resistere all'occupazione da parte di Israele.
Omer Bartov, uno dei maggiori esperti dell'Olocausto, ha riassunto bene il significato di intifada: "'Intifada' means 'shaking off.' There’s a very similar word in Hebrew for it, 'lehitna’er.' It’s what a dog does when it shakes off water. It’s to shake off the occupation. And there are Jewish students, often who are influenced by their Israeli friends, who feel that that is threatening."
Gli studenti si battono affinché le università rivelino i loro legami con Israele e condannino ufficialmente le azioni di Israele. Queste richieste sono assolutamente giustificate; dopo tutto, le università si sono espresse anche dopo l'invasione dell'Ucraina da parte della Russia. L'Università di Berna, ad esempio, ha creato una pagina sulla guerra in Ucraina sul suo sito web. Su questa è scritto: "L'Università di Berna condanna con la massima fermezza l'invasione dell'Ucraina da parte della Russia e sostiene gli studenti e i ricercatori ucraini". Inoltre, la "Società ucraina dell'Università di Berna" è stata fondata per creare una "piattaforma per la comunicazione e il sostegno reciproco tra gli accademici ucraini associati all'Università di Berna e all'Università di Scienze Applicate di Berna (BFH)".
Perché l'università è stata in grado di schierarsi così rapidamente e facilmente dopo l'attacco della Russia, mentre non si trova nulla sul genocidio a Gaza e persino le espressioni di solidarietà degli studenti e l'occupazione non vengono accettate?
Il posizionamento dei media e delle università dimostra quanto siamo tornati al pensiero dei blocchi della Guerra Fredda. Si assume sempre la posizione del leader del proprio blocco, che nel caso della Svizzera è quella degli Stati Uniti. Se il blocco nemico (Russia e Cina) commette un crimine di guerra, la presa di posizione e la condanna sono immediate. Se invece è il proprio blocco (in particolare il suo leader, gli Stati Uniti) a essere coinvolto in tali crimini di guerra (ad esempio la distruzione di tutte le università di Gaza), i media trovano tutte le scuse possibili o si trattengono e non prendono posizione (la strategia delle università).
Le università devono decidere se condannare coerentemente tutti i crimini di guerra o se mantenere sempre un profilo basso. Tuttavia, una cosa è certa: le università devono accettare l'impegno politico degli studenti, e l'esame critico degli eventi politici deve essere addirittura incoraggiato. Le università servono a questo, a pensare criticamente alla società e ad agire di conseguenza.
Come dottorando in storia contemporanea all'Università di Friburgo e come alumni delle Università di Berna e Ginevra, sono solidale con le attuali occupazioni studentesche e condanno l'inattività delle università, che stanno trascurando la loro missione educativa reprimendo e limitando la mobilizzazione studentesca.
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