Antonio Gramsci: Ein Blick auf seine Rezeption durch Eurokommunisten und linke Populisten (13.08.2024)

Veröffentlicht am 13. August 2024 um 12:16

Antonio Gramscis Gedanken, zu einem grossen Teil in seinen Gefängnisheften ausformuliert, bildeten die Basis für die eurokommunistische Strömung in den kommunistischen Parteien Westeuropas wie auch für die Theoretiker:innen des Linkspopulismus (Laclau und Mouffe).

 

Gramsci erkannte, dass die russische Revolution in Italien nicht einfach wiederholt werden konnte. In Russland gab es zu dieser Zeit keine richtige zivile Gesellschaft, der Staat bildete das einzige Konstrukt, dass von den Bolschewiki gestürzt werden musste. In Italien und Westeuropa hingegen beobachtete Gramsci ein enges Verhältnis zwischen Staat und Zivilgesellschaft, das die bestehenden Verhältnisse stabilisierte: "der Staat war nur ein vorgeschobener Schützengraben, hinter dem sich eine robuste Kette von Befestigungen und Kasematten verbarg." Harald Neubert erinnert dabei an die Aussage von Lenin, wonach der Sozialismus im Osten einfacher zu beginnen aber schwerer aufzubauen war. Gramsci sah deshalb einen Unterschied zwischen revolutionärer Praxis im Osten, wo es sich um einen "Bewegungskrieg" handelte, während im Westen ein "Stellungskrieg" nötig war. Der Staat sei im Westen nicht wie eine Festung zu erobern, sondern Staat und Gesellschaft müssen auf revolutionäre Weise von innen transformiert werden. Die Eroberung der Staatsgewalt sei nicht ausreichend, es gelte die Mehrheit der Menschen (die Hegemonie) zu gewinnen und so die gesamte Gesellschaft zu revolutionieren. Gramsci entwickelte daraus den Begriff der "passiven Revolution" im Gegensatz zu einer "aktiven Revolution" jakobinischen Typs.

 

Bei der Rolle der (kommunistischen) Partei machte Gramsci deutlich, dass diese keinen mechanischen Führungsanspruch gegenüber der Arbeiterklasse hat. Der Führungsanspruch könne nicht autoritär von aussen durchgesetzt werden. Die Fähigkeit zur Führung ergibt sich nicht daraus, dass man sich als revolutionäres Organ der klasse proklamiert, sondern dass es der Partei gelingt, sich als Teil dieser Klasse mit ihr in allen Sektionen zu verbinden und somit den Massen eine Bewegung und eine Richtung zu geben. Das Erreichen einer hegemonialen Stellung kann dabei nur über Klassenbündnisse erreicht werden, die eine Mehrheit der Bevölkerung gegen den Kapitalismus und den bürgerlichen Staat versammelt (In Italien beispielsweise die Unterstützung der Bauern zu erhalten). Gramsci beteuerte, dass die Eroberung einer hegemonialen Stellung in der Zivilgesellschaft nicht nur für die Eroberung der Macht nötig war, sondern dass diese auch nach der Übernahme der Macht weiter erhalten werden müsse. Ohne führende Stellung in der Zivilgesellschaft droht die Machtübernahme durch eine Gegenhegemonie.

 

Obwohl Gramsci eine internationale Perspektive hatte, war für ihn der Ausgangspunkt national. Die nationalen Bedingungen, also die bestehenden Kräfteverhältnisse in einem spezifischen Staat, sollten beachtet werden. Die Bewältigung der revolutionären Aufgabe im nationalen Rahmen sollte "die Voraussetzung für die internationale Perspektive der Revolution darstellen" (Neubert).

 

Diese sehr kurze Darstellung einiger zentraler Ideen Gramscis zeigen, worauf sich die späteren Eurokommunisten und linken Populisten gestützt haben. Der Eurokommunismus setzte sich das Ziel der Machtübernahme auf demokratischem Wege. Dabei sollten die Werktätigen, eine Mehrheit der Bevölkerung, gegen die Herrschaft des Monopolkapitals ankämpfen, eine hegemoniale Stellung erobern und somit demokratisch an die Macht kommen. Nach Santiago Carrillo (Eurokommunismus und Staat) sollte anschliessend die gewonnene politische Hegemonie durch die Kräfte der Arbeit und Kultur den Weg zu einer Gesellschaft der Gleichheit und ohne Klassen gewährleisten. Einem ähnlichen Muster folgt der von Chantal Mouffe theoretisierte Linkspopulismus. Mouffe sieht angesichts der Krise des Neoliberalismus aktuell die Chance für die Linke, eine neue hegemoniale Ordnung aufzubauen. Konkret soll mittels einer linkspopulistischen diskursiven Strategie eine Frontlinie zwischen Volk und der herrschenden Oligarchie erstellt werden (mehr dazu im Buch für einen linken Populismus). Somit lassen sich klare Parallelen zwischen der vom Eurokommunismus verfolgten Strategie und dem Linkspopulismus, wie ihn Mouffe definiert, erkennen. Dabei stützen sich beide zu einem grossen Teil auf die politische Theorie Gramscis.

 

Eine marxistische gesellschaftliche Analyse lässt sich bestens mit Mouffes Linkspopulismus verbinden, denn der erste Schritt zu einer sozialistischen Gesellschaft muss die Überwindung der gegenwärtigen neoliberalen Hegemonie und eine weitere Demokratisierung in Politik und Wirtschaft (Mouffe spricht von radikaler Demokratie) sein. Um diese Ziele zu erreichen, müssen sie jedoch eine hegemoniale Stellung in der Zivilgesellschaft erreichen, und eine linkspopulistische diskursive Strategie, die sich überall einbringen kann (beispielsweise in den Medien), ist ein Mittel, um diese zu erreichen.

 

Quellen/sources/fonti:

  • Gramsci, Antonio. Quaderni del carcere. 4 Bände, Torino, Einaudi, 2014.
  • Hobsbawm, Eric. How to change the world: Tales of Marx and Marxism. London, Abacus, 2011.
  • Neubert, Harald. Einführung Gramsci: Hegemonie – Zivilgesellschaft - Partei. Hamburg, VSA Verlag, 2022.
  • Carrillo, Santiago. "Eurokommunismus" und Staat. Hamburg, VSA Verlag, 1977.
  • Mouffe, Chantal. Für einen linken Populismus. Berlin, Suhrkamp Verlag, 2020.

 

Antonio Gramsci : un regard sur sa réception par les eurocommunistes et les populistes de gauche

 

Les idées d'Antonio Gramsci, en grande partie formulées dans ses cahiers de prison, ont constitué la base du courant eurocommuniste dans les partis communistes d'Europe occidentale ainsi que des théoriciens du populisme de gauche (Laclau et Mouffe).

 

Gramsci a reconnu que la révolution russe ne pouvait pas être simplement répétée en Italie. En Russie, il n'y avait pas une véritable société civile à l'époque, l'État était la seule construction qui devait être renversée par les bolcheviks. En Italie et en Europe occidentale, en revanche, Gramsci a observé une relation étroite entre l'État et la société civile, qui stabilisait les conditions existantes : "l'État n'était qu'une tranchée avancée derrière laquelle se cachait une chaîne robuste de fortifications et de casemates". Harald Neubert rappelle à cet égard la déclaration de Lénine selon laquelle le socialisme à l'Est était plus facile à commencer mais plus difficile à construire. Gramsci voyait donc une différence entre la pratique révolutionnaire à l'Est, où il s'agissait d'une "guerre de mouvement", et la nécessité d'une "guerre de position" à l'Ouest. A l'Ouest, l'Etat ne devait pas être conquis comme une forteresse, mais l'Etat et la société devaient être transformés de l'intérieur de manière révolutionnaire. La conquête du pouvoir d'État n'était pas suffisante, il fallait gagner la majorité des gens (l'hégémonie) et révolutionner ainsi toute la société. Gramsci en a tiré le concept de "révolution passive", par opposition à une "révolution active" de type jacobine.

 

En ce qui concerne le rôle du parti (communiste), Gramsci a clairement indiqué que celui-ci n'avait pas de prétention mécanique à diriger la classe ouvrière. La prétention à la direction ne peut pas être imposée autoritairement de l'extérieur. La capacité de direction ne résulte pas du fait de se proclamer organe révolutionnaire de la classe, mais du fait que le parti, en tant que partie de cette classe, réussisse à se lier à elle dans toutes les sections et à donner ainsi un mouvement et une direction aux masses. Dans ce contexte, l'obtention d'une position hégémonique ne peut se faire que par le biais d'alliances de classe qui rassemblent une majorité de la population contre le capitalisme et l'État bourgeois (En Italie, par exemple, obtenir le soutien des paysans). Gramsci affirmait que la conquête d'une position hégémonique dans la société civile n'était pas seulement nécessaire à la conquête du pouvoir, mais qu'elle devait être maintenue même après la prise du pouvoir. Sans position dominante dans la société civile, la prise de pouvoir par une contre-hégémonie menace.

 

Bien que Gramsci ait eu une perspective internationale, le point de départ était pour lui national. Les conditions nationales, c'est-à-dire les rapports de force existants dans un État spécifique, devaient être prises en compte. La réalisation de la tâche révolutionnaire dans le cadre national devait "constituer la condition préalable à la perspective internationale de la révolution" (Neubert).

 

Cette très brève présentation de quelques idées centrales de Gramsci montre sur quoi se sont appuyés plus tard les eurocommunistes et les populistes de gauche. L'eurocommunisme s'est fixé comme objectif la prise de pouvoir par la voie démocratique. Pour ce faire, les travailleurs, une majorité de la population, devaient lutter contre la domination du capital monopolistique, conquérir une position hégémonique et ainsi accéder démocratiquement au pouvoir. Selon Santiago Carrillo (Eurocommunisme et État), l'hégémonie politique acquise devait ensuite garantir, par les forces du travail et de la culture, la voie vers une société d'égalité et sans classes. Le populisme de gauche théorisé par Chantal Mouffe suit un modèle similaire. Face à la crise du néolibéralisme, Mouffe voit actuellement une opportunité pour la gauche de construire un nouvel ordre hégémonique. Concrètement, une stratégie discursive populiste de gauche doit permettre d'établir une ligne de front entre le peuple et l'oligarchie dirigeante (pour plus d'informations, voir le livre pour un populisme de gauche). On peut donc établir des parallèles clairs entre la stratégie poursuivie par l'eurocommunisme et le populisme de gauche tel que Mouffe le définit. Tous deux s'appuient en grande partie sur la théorie politique de Gramsci.

 

Une analyse sociale marxiste peut parfaitement être associé au populisme de gauche de Mouffe, car le premier pas vers une société socialiste doit être le dépassement de l'hégémonie néolibérale actuelle et une démocratisation plus poussée dans la politique et l'économie (Mouffe parle de démocratie radicale). Mais pour atteindre ces objectifs, ils doivent acquérir une position hégémonique dans la société civile, et une stratégie discursive populiste de gauche, qui peut s'insérer partout (par exemple dans les média), est un moyen d'y parvenir.

 

Antonio Gramsci: uno sguardo alla sua ricezione da parte degli eurocomunisti e dei populisti di sinistra

 

Le idee di Antonio Gramsci, in gran parte formulate nei suoi quaderni del carcere, hanno costituito la base della corrente eurocomunista dei partiti comunisti dell'Europa occidentale e dei teorici del populismo di sinistra (Laclau e Mouffe).

 

Gramsci riconobbe che la Rivoluzione russa non poteva essere semplicemente ripetuta in Italia. All'epoca in Russia non esisteva una vera società civile; lo Stato era l'unico costrutto che doveva essere abbattuto dai bolscevichi. In Italia e in Europa occidentale, invece, Gramsci osservava uno stretto rapporto tra Stato e società civile, che stabilizzava le condizioni esistenti: "lo Stato era solo una trincea avanzata, dietro la quale si nascondeva una robusta catena di fortificazioni e casematte". Harald Neubert ricorda l'affermazione di Lenin secondo cui il socialismo nell'est era più facile da avviare ma più difficile da costruire. Gramsci vedeva quindi una differenza tra la pratica rivoluzionaria nell'est, dove si trattava di una "guerra di movimento", mentre in Occidente era necessaria una "guerra di posizione". In Occidente, lo Stato non poteva essere conquistato come una fortezza, lo Stato e la società dovevano essere trasformati dall'interno in modo rivoluzionario. La conquista del potere statale non era sufficiente, era necessario conquistare la maggioranza delle persone (l'egemonia) e quindi rivoluzionare la società nel suo complesso. Gramsci sviluppò il concetto di "rivoluzione passiva" in contrasto con una "rivoluzione attiva" di tipo giacobino.

 

Per quanto riguarda il ruolo del partito (comunista), Gramsci chiarì che esso non aveva alcuna pretesa meccanica di leadership sulla classe operaia. La pretesa di leadership non può essere imposta in modo autoritario dall'esterno. La capacità di guida non deriva dal proclamarsi organo rivoluzionario della classe, ma dal fatto che il partito riesca a unirsi a questa classe come parte di essa in tutte le sue sezioni, dando così alle masse un movimento e una direzione. Il raggiungimento di una posizione egemonica può avvenire solo attraverso alleanze di classe che mobilitino la maggioranza della popolazione contro il capitalismo e lo Stato borghese (in Italia, ad esempio, ottenendo il sostegno dei contadini). Gramsci sottolineava che la conquista di una posizione egemonica nella società civile non è necessaria solo per la conquista del potere, ma deve essere mantenuta anche dopo la presa del potere. Senza una posizione di leadership nella società civile, c'è il rischio che una contro-egemonia prenda il potere.

 

Sebbene Gramsci avesse una prospettiva internazionale, per lui il punto di partenza era nazionale. Le condizioni nazionali, cioè l'equilibrio di potere esistente in uno Stato specifico, devono essere prese in considerazione. La realizzazione del compito rivoluzionario all'interno del quadro nazionale dovrebbe "rappresentare la precondizione per la prospettiva internazionale della rivoluzione" (Neubert).

 

Questo brevissimo schema di alcune delle idee centrali di Gramsci mostra su cosa si sono basati i successivi eurocomunisti e populisti di sinistra. L'eurocomunismo si poneva l'obiettivo di conquistare il potere con mezzi democratici. I lavoratori, la maggioranza della popolazione, dovevano lottare contro il dominio del capitale monopolistico, conquistare una posizione egemonica e quindi salire al potere democraticamente. Secondo Santiago Carrillo (Eurocomunismo e Stato), l'egemonia politica conquistata dalle forze del lavoro e della cultura avrebbe dovuto garantire il cammino verso una società di uguaglianza e senza classi. Il populismo di sinistra teorizzato da Chantal Mouffe segue uno schema simile. Alla luce della crisi del neoliberismo, Mouffe vede attualmente un'opportunità per la sinistra di costruire un nuovo ordine egemonico. In particolare, una strategia discorsiva populista di sinistra mira a creare un fronte tra il popolo e l'oligarchia al potere (per saperne di più, si veda il libro per un populismo di sinistra). Si possono quindi riconoscere chiari parallelismi tra la strategia perseguita dall'eurocomunismo e il populismo di sinistra come definito da Mouffe. Entrambi si basano in larga misura sulla teoria politica di Gramsci.

 

L'analisi sociale marxista si può combinare molto bene con il populismo di sinistra di Mouffe, perché il primo passo verso una società socialista deve essere il superamento dell'attuale egemonia neoliberale e l'ulteriore democratizzazione della politica e dell'economia (Mouffe parla di democrazia radicale). Per raggiungere questi obiettivi, però, devono conquistare una posizione egemonica nella società civile, e una strategia discorsiva populista di sinistra che possa essere applicata in modo efficiente ovunque (per esempio nei media) è un mezzo per raggiungere questo obiettivo.

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